Tout d'abord, l'interview .
Un seul journaliste face à un seul interviewé. LE moyen pour garder la maîtrise des questions posées.
Conclusionnette n°1 : Même si j'estime que les questions ont été posées librement par l'interviewer, il y a une forte probabilité qu'elles aient été proposées avant l'émission pour permettre à notre Président de préparer ses réponses, éventuellement de suggerer quelques questionnements supplémentaires qui auraient pu être oubliés.
Dans ces conditions : Excellente prestation orale.
Intelligente, concise, et argûmentée.
Oui, MAIS !!! Ceux qui suivent un peu l'actualité n'ont rien appris ou quasiment sur la FRANCE. Seulement sur les compétences de l'Orateur sans pompes ("sans papier" pourrait semer la confusion)
Plus grave : Les questions n'ont pas pu générer de réaction transcendante mais seulement rassurer un brin les adeptes de la politique libérale, parfaitement résumée par le journaliste représentant le Nouvel observateur dans "diminuer les impôts des plus riches et rémunérer encore moins les plus pauvres".
Avec un os à ronger pour s'assurer les 1% nécessaires à l'obtention, ou l'approche, de la Majorité des votes : Les HS défiscalisées. Et tant pis si ça agrave la situation de ceux qui, de toutes façons, ne voteront jamais UMP.
Cette réflexion a d'ailleurs refroidi sérieusement la verve de la rédactrice en chef de Challenge. On aurait dit que cette remarque lui ouvrait soudain les yeux avec un ouvre-boite.
Et puis, il y a eu une AFFIRMATION FAUSSE (non relevée par le Journaliste qui n'avait peut-être pas l'info) :
Il a dit que le "mariage pour tous" n'enlevait aucun droit aux couples classiques. C'est FAUX.
Cela leur enlève le droit d'adopter des enfants orphelins étrangers de la plupart des pays misérables qui refusent l'adoption aux citoyens -quels qu'ils soient - des pays où le mariage pour tous est légalisé.
Voir mon article "Mariage pour tous, revoir la copie"
Et , plus déprimant encore, cela bousille la petite chance restant à ces enfants de vivre une vie décente.
A présent :
La question manquante, oh combien : Pour freiner le chomage la première mesure, avant même d'envisager de créer des emplois, n'est-elle pas d'éviter les vagues de licenciements, donc les pertes d'emploi, en masse, des grandes Entreprises qui déposent leur Bilan ? Celles dont la stratégie n'obéit qu'à des exigences purement financières (vos ex-ennemis désignés) et qui s'organisent pour que les associés majoritaires gagnent plus en travaillant moins ?
Du même ordre que celle posée à un ménage dépensier : Afin d'améliorer votre trésorerie n'est -il pas prioritaire de gaspiller moins avant d'envisager des stratégies pour gagner plus ?
Evidemment la simultanéité est une bonne idée si on est en mesure de se battre sur les 2 fronts simultanément .
Or la Réponse UNIQUE à cette question là, celle qui ne fut pas posée, ce n'est pas "les accords entre partenaires sociaux" qui ne sont, dans le meilleur des cas, que le sel sur le gigot ... plat immangeable s'il manque le gigot.
La réponse est la création d'un statut de Sociétés temporaires mixtes : Associés = Etat & Salariés
Ainsi quand une Entreprise importante décide de déposer son Bilan, on enverrait immédiatement une équipe d'experts (rémunérés par l'Etat) qui interviendrait pour déterminer COMMENT cette Entreprise peut demeurer viable.
Activité viable mais manque de trésorerie : Voir le pourquoi et
- S'il s'agit d'une confusion de Patrimoine, plus ou moins déguisée, entre les Associés gestionnaires et la Société, exiger la remise des fonds confisqués.
- S'il s'agit de réviser certaines rémunérations quasiment usuraires, les réviser...
Etc.
Puis acheter 1€ symbolique les titres de l'Entreprise car la véritable rémunération sera la prise en charge du Passif analysé voire révisé aussi...
L'Etat revendant immédiatement la moitié du Capital aux salariés en utilisant les indemnités de licenciement qui n'ont plus lieu d'être versées puisque l'emploi est assuré.
A Court terme, l'Etat pourrait envisager de vendre sa moitié de capital, soit aux salariés, confirmant la forme SCOP, soit à un Investisseur privé, éventuellement sur le marché Boursier.
Ce nouvel (ces nouveaux) associé(s) étant rémunéré(s) en dividendes (ce qui implique avec les bénéfices réels distribuables) pour ses (leurs) apports de fonds mais sans le pouvoir absolu puisque 50% resterait la propriété des salariés (1 droit de vote par individu quelle que soit sa part en Capital, comme dans les Scops, pour éviter les tentations d'achat d'opinion en cas de vote !!! )
Conclusionnette n°2
Je ne vois que cette forme de révolution sociétale douce pour éviter celle violente que je peux prédire d'ici la fin du mandat de notre cher président s'il ne prend pas ce type de décision radicale.
Je ne suis pas Madame SOLEIL, mais pas besoin d'être SHERLOCK non plus pour présumer du futur proche dans une Société où tout se sait en instantané et, en particulier, où ceux qui se gavent sont observables par ceux qui crèvent de faim car les autres se servent même dans leurs gamelles...fut-ce pour leurs chiens.
Evidemment une VRAIE REFORME demande non seulement du TALENT mais encore du COURAGE.
J'ai fait le pari que notre Président avait le TALENT. Pour le moment il lui manque du COURAGE car l'autre mot que je trouverais et qui commencerait aussi par C serait trop vulgaire pour être écrit sur cet article.
L'après Débat :
- UN grand Bravo à l'éditorialiste de MARIANNE qui a mis en évidence les stratégies partisanes qui ne visent qu'à servir leur propre Parti (quand ce n'est pas un seul homme -ça c'est moi qui le rajoute au vu du combat FILLON-COPPE) bien AVANT la FRANCE.
Exemple : L'UMP qui disqualifie toute décision de politique intérieure des Socialiste, pour la seule raison qu'ils en sont les initiateurs, même quand la mesure (comme la TVA) était, à l'origine, un argûment de la campagne UMP.
Il est vrai qu'il y a une variante. L'UMP ne prévoyait que d'augmenter tous les taux alors que dans le cas actuel, le taux réduit devrait être encore plus réduit pour ne pas gréver les achats de 1ère nécessité des plus nécessiteux.
- J'ai déjà exprimé que j'ai particulièrement apprécié le sens du résumé incontournable de l'éditorialiste du Nouvel Observateur.
- A l'opposé les autres n'ont fait qu'illustrer les propos des 2 journalistes que je viens de féliciter.
Démonstrations dîte par l'absurde (ma génération) encore appelée par récurrence (la génération de mes étudiants) et pourquoi pas "par caricature" (appelation "stylistique").
Avant de cloturer cet article : Bref hors sujet de l'article mais d'hyperactualité... Aujourd'hui
Les Riches des banques Chypriotes l'ont échappé belle: Ils ne perdent que 30% de leurs fonds excédant 100.000€.
Ben quoi : C'était soit cela, soit la sortie de L'EURO, et la totalité de leur patrimoine monétaire transformé en monnaie locale !!! Et là, je ne vous dis pas combien ils auraient perdu !!!!
Car leur monnaie, à Chypre localisée, n'aurait eu alors AUCUNE valeur en dehors de ce territoire, or ils n'avaient jamais prévu qu'elle soit utilisable sur ce territoire !!! La preuve : le désastre économique local !
Avis aux UMPiens pas trop obtus : En FRANCE, le risque de prélèvement de 30% sur l'excédent de 100.000€ est inexistant... Pas celui de sortir de l'EURO !! Bien pire ! Demandez aux capitalistes Chypriotes !!!
Allez, Vaï , bonne journée quand même !!!
Françoise