Je plaide coupable.
J'ai cru un moment(trop long) que ce pouvait être un bon outil pour stimuler la création d'entreprise. Et cela l'est peut être... MAIS aussi...
En attendant voici une autre façon d'utiliser ce statut :
Au lieu d'embaucher un salarié, (dans le cas le plus grave c'est après l'avoir débauché) l'employeur potentiel lui demande de créer sa propre entreprise (auto-entrepreneur initialement) et d'intervenir en tant que sous-traitant.
Finis les congés payés, les heures de travail règlementées ("travaillez plus"!), les préavis pour suppression d'emploi, les procédures légales de licenciement, les participations aux fruits de l'expension de l'entreprise...
Car je suis sûre que j'en oublie et des meilleures.
Il n'est pas exceptionnel que le plus efficace des outils, utilisé par le plus pervers des ouvriers, permette d'obtenir le pire des résultats... Surtout si l'outil a été conçu par l'ouvrier pervers.
Il n'est pas plus exceptionnel que l'outil le plus pervers, utilisé à des fins vertueuses s'avère aussi le plus performant.
Car si "l'enfer est parfois pavé de bonnes intentions", inversement le paradis peut-être aussi pavé de mauvaises.
J'attends avec impatience la promulgation du décrêt d'application qui encadrera l'utilisation de ce statut afin qu'il ne puisse être utilisé pour agresser, comme c'est le cas actuellement, les droits des salariés, en toute légalité.
Si plusieurs dénoncent la manipulation possible, il faudrait être pire que pervers, idiot, pour ne pas rectifier le tir qui balayera alors trop large pour que les tireurs restent à l'abri.
Je crois que les tireurs ne sont pas idiots même s'ils ne sont pas tous pervers, non plus.
Plusieurs, ça commence par un (ou une), et (ou) se poursuit par un (ou une).
Par cet article, je suis de ces unes.
A bientôt
Françoise -L.