Hier soir j'ai assisté aux interviews de F. HOLLANDE et N. SARKOZY sur "Des paroles et des Actes"
Si j'avais été des journalistes interrogés en fin d'émission j'aurais remarqué que N. SARKOZY n'a pas pu répondre à la dernière question programmée, même si c'était "Et si vous n'êtes pas élu, vous ferez quoi ?", ce qui révèle
- Soit une maladresse dans sa gestion du temps ( ce qui n'est pas un scoop, j'en conviens, car - comme je le dis parfois à mon Nicolas de 11 ans, en regardant ses notes - il a souvent tendance à confondre "vitesse" et "précipitation".
- Soit une adroite manière de s'éviter la réponse à une question qui l'embarrasse.
J'affecte une probabilité équivalente aux 2 hypothèses.
Mais qu'ai-je perçu de nouveau lors de ces interviews ?
D'abord que nous avons été plus informés que par la forme "débat" qui risque fort de devenir une joute entre 2 candidats avec interruptions, quand les réponses dérangent (si ce n'est agressent), "caricaturerient", ne sont qu'estocades entre celui qui veut faire voter par réactions émotionnelles et celui qui privilégie les arguments rationnels.
Exemple :
Reprenons la question posée par le journaliste à F.H. : Trouvez-vous qu'il y a trop d'étrangers en France ?
A titre personnel je considère que cette question posée au futur garant du respect des lois, qui porte sur une situation existante et légale, est aussi peu justifiée que celle posée sur la légalité de la candidature de Marine LE PEN.
Pour ces raisons, F.H a répondu de la même manière aux deux : Je considère que ce qui est légal n'a pas à être reconsidéré.
Alors pourquoi le journaliste a-t-il estimé que F.H. avait évité la première question et pas la 2ème ?
J'ai l'impression que c'est le genre de dérapage qui risque de nous être offert en boucle lors de la forme "débat".
Pour en revenir aux nouveautés que j'ai perçues lors de cette émission, je reconnais qu'elles m'ont été apportées par les réponses de F.H relativement au financement de la sécurité Sociale.
En fait, j'ai été enchantée de l'entendre évoquer comme solution celle que j'avais suggérée lors de mon article "comment combler le trou de la Sécu". J'en pose l'extrait correspondant ci-dessous :
Ce qui a provoqué le trou ce n'est pas l'allongement de la durée de vie, le bâton de vieillesse n'est pas le responsable. Simplement, il agrandit le trou.
Les progrès en matière de médecine, de chirurgie et de recherche en pharmacologie ne sont pas non plus les grands grignoteurs redoutés.
Les prédateurs redoutables sont les "souris" et surtout, toutes proportions gardées, les rats, c'est à dire les "assistants" plus ou moins volumineux (de moins en moins) des productions assistées par ordinateurs, en tous domaines.
En effet, notre ère assiste à une progression exponentielle des investissements qui remplacent une main d’œuvre qui, en fonction des besoins de notre époque, aurait dû voir son effectif augmenter en permanence afin de s'avérer d'une productivité proche de celle des outils qui ont été choisis en substitution.
Sans investissement les salaires des ouvriers auraient fourni une assiette garnie permettant d'obtenir le niveau de cotisations nécessaire au maintien des soutiens sociaux, à savoir des soins équivalents pour tous.
Par contre considérer que l'homme et le robot qui le remplacent doivent donner lieu à cotisations équivalentes, permettrait de modifier la problématique du choix des moyens professionnels :
Puisque l'investissement ne serait plus exonératoire de charges sociales, la concurrence homme-machine, considérée en prenant en compte ce nouveau critère, permettrait peut-être de relancer l'embauche et d'encaisser des cotisations permettant de combler le trou de la Sécu
Alors pour le cas où mes suggestions pourraient parvenir jusqu'à nos Présidentiables, j'en ai une qui permettrait sans aucun doute de décharger les urgences des Hôpitaux des cas relevant de la médecine de Ville :
Comme cela se pratique déjà chez les Pharmaciens, lors des visites chez les médecins, la saisie de la carte vitale permettrait au médecin de recevoir le montant de ses honoraires remboursés directement par la SS et la mutuelle, le patient ne réglant que le complément (de l'ordre de 1€ la visite chez le médecin.)
Car quoi que l'on décide, les pauvres, qui ne peuvent avancer sur leur absence de trésorerie la visite chez le médecin, ne se laisseront pas dépérir (et encore moins leurs enfants) chez eux et se pointeront à l'hôpital où les soins sont ENCORE donnés, sans avance d'argent.
En ce qui concerne le Droit de Vote des étrangers aux élections locales, Refrain de l'UMP car question récurrente de JF COPPE ( son idée fixe, vraisemblablement), j'avais aussi donné mon opinion sur un article.
Je fais comme pour la Sécu, j'en rappelle l'extrait opérationnel ci-dessous :
Les étrangers en France, ne constituent qu'une petite minorité. Une minorité parfois défendue, pour des raisons humanitaires, par des associations françaises.
Leur vote local ne sera donc pas déterminant mais donnera des informations sur leurs attentes qui seront ainsi exprimées pacifiquement, ce qui est mieux.
Par ailleurs les étrangers européens ont déjà ce droit de vote local et nul ne craint qu'il soit étendu aux élections Nationales.
Que l'étranger soit européen ou pas, pour moi, il n'est qu'un voisin. Plus proche, mais un voisin quand même.
De plus, cela enlèvera un argument justifiant la demande de la Nationalité Française.
Il faudra donc, pour que cette demande soit considérée, qu'elle soit plus étoffée que par des considérations pratiques !!!
Alors si d'instinct je réagirais plutôt contre, après réflexion, je pense que :
Quel que soit le voisin il n'est qu'un voisin, et je me dirais que si les uns peuvent participer d'une certaine manière, les autres aussi.
Enfin, que cette qualification de "voisin" permettra d'exiger que l'entrée dans la famille (Permis de séjour, voire Nationalisation) se fasse par voie de mariage ou d'adoption, donc de sentiments partagés, et non d'intérêts pécuniaires qui resteront les prérogatives de relations de partenariat, lesquelles sont choisies bilatéralement.
A bientôt
Françoise