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20 novembre 2008 4 20 /11 /novembre /2008 11:30
Rod CLARKE a identifié 7 mesures standard, qu'il estime essentielles : Celles évoquées sur le précédent article.

Néanmoins, il propose que "pour commencer, les entreprises peuvent décider de choisir un échantillon de 7 mesures clés, leur paraissant les plus critiques pour leur propre secteur d'activité"

Quelles que soient les références retenues, il convient d'établir préalablement les 7 éléments relatifs à chaque critère, à savoir:
- La définition précise de l'indicateur sélectionné
- Le(s) motif(s) de son choix
- La source des informations justifiant les valeurs attribuées à sa mesure
- l'horizon fixé ( périodicités de la mise à jour: journée, semaine, ...)
- Le processus (étapes à suivre pour rapporter cette mesure, analyser la performance correspondante et décider du plan d'action)
- Le reporting : modalités d'expression ( forme rédactionnelle ou graphique ou..., destinataires,...)
- Le responsable direct de l'évolution du poste

Je propose un exemple issu d'une expérience vécue :
       
Une entreprise commerciale, en règlement judiciaire, était autorisée à poursuivre son activité, pour une période de 3 mois renouvelables, sous la surveillance d'un syndic. J'intervenais pour l'expert-comptable mandaté afin d'assister le syndic.
       Le but de la stratégie de cette période était, au mieux, de résister le temps de trouver un (ou des) repreneur(s), au pire, d'écouler les stocks.
       Il est apparu opportun d'estimer de très près le résultat d'exploitation, avant dotations aux amortissements - EBE aujourd'hui - (en simulant des conditions normales).
     
Le critère retenu fut le résultat journalier avec cumul pour les 3 mois.
      On avait déterminé pour cet indicateur :
   - Définition :  résultat estimé, de la journée et en cumul
   - Motifs du choix : surveiller les performances de la période sous la responsabilité du syndic, estimer l'opportunité d'un renouvellement  dès le terme, détenir une argumentation pour le repreneur éventuel.
   - Source des informations : les ventes journalières, essentiellement au comptant.
   - Horizon fixé : la journée, pendant une durée de 3 mois
   - Processus : On avait déterminé les charges fixes de l'année (d'après les 2 derniers comptes de résultat publiés et analysés puis éventuellement "corrigés" en fonction des indications spécifiques à l'exercice en cours.                    On a ensuite évalué un taux moyen de marge sur cout variable, assimilé au taux moyen de marge commerciale. Ceci nous a permis de définir le chiffre d'affaires correspondant au Seuil de Rentabilité* annuel pour 11 mois d'activité. 
(* Seuil de Rentabilité = niveau de ventes pour arriver au résultat nul =sortie du déficit -)
                 Celui-ci divisé par 11 puis par 25 (journées de travail par mois) nous a situé un SR journalier.
                  Il suffisait donc chaque jour de multiplier, par ce taux de marge, la marge d'efficience,  (soit différence : Ventes HT du jour - SR journalier) pour obtenir la mesure de l'indicateur
  - Reporting : Sur un tableau, ( genre EXCEL), à la disposition du directeur de l'entreprise et du syndic, apparaissait le mode de calcul journalier, et cumulé, ainsi que les résultats
Les 3 colonnes significatives, écrites en couleur, indiquaient : la date, le résultat de la journée, le résultat cumulé.
- Responsable de cette performance : Directeur en place et Chef de magasin

Nous avions d'autres indicateurs (évolution du niveau des stocks, ventes refusées pour ruptures de stock en cette période où tout renouvellement était exclu, etc )

Pour conclure cet article, je vous communique la suite de cette histoire : L'entreprise a poursuivi son activité, non sans difficulté, y compris pour en faire accepter le principe, sous forme de SCOP. A cette époque c'était une solution très originale (DARTY ne l'avait pas encore expérimentée). 

Et les 1% de Rod CLARKE : Le prochain article....
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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 15:01

Une approche pour lier les performances opérationnelles des Entreprises à leurs Résultats Financiers.

Rod CLARKE, consultant indépendant , qui a une solide expérience de l'informatique appliquée à la gestion, a publié "le livre BLANC", où il identifie 7 comportements opérationnels qui amélioreraient la performance générale de l'enteprise ainsi que la crédibilité de sa valeur en capital.
Ces 7 mesures ( au double sens du terme car leur évolution doit être facilement identifiable et mesurable) , sont applicables dans de nombreux secteur industriels et adaptables aux autres.
- Dans leur première définition, elles constituent les procédures d'un planning d'améliorations à mettre en oeuvre.
- Dans leur second sens, elle sont considérées comme des indicateurs de performance sur la capacité de l'entreprise à se développer sous la conduite de la demande "client".

Après avoir défini les 7 éléments (encore le chiffre 7!) qui justifient l'opportunité de chaque mesure, nous évoquerons l'impact de celles-ci dans une société où la mondialisation a un effet multiplicateur sur les effets des stratégies, que ce soit en positif ou en négatif.

Je cite les 7 mesures (pour rompre un suspense éprouvant) puis nous observerons
l'intérêt de leur utilisation judicieuse, sur le prochain article :

1) L'exactitude de la planification de la demande :   Les Entreprises devant évoluer en avenir aléatoire, il sera conseillé d'évoquer au moins 3 hypothèses : Basse, La plus probable(moyenne), haute.

2) La commande client parfaite : On définira les critères permettant d'en estimer les différents paramètres : Qualité,  Quantité, Respect des délais, du  lieu et des modalités de livraison, dont emballage,  et enfin bien fondé de la documentation jointe, en  conformité avec les attentes du client.
  (mesures par questionnaires, éléments de la documentation)

3) La réduction du délai d'exécution : de tous les cycles engendrés par la vente ( production, approvisionnements, ...)  par exemple durée d'un transport

4) La vélocité :   Accélération de toutes les activités induites par les processus mais qui ne leur apportent aucune valeur ajoutée (l'analyse de la valeur permet de les identifier). par exemple le temps nécessaire à toutes les formalités génèrées par ce déplacement : de la passation de l'ordre  à l'arrivée.

5) La bonne première fois : Critères de qualité qui jouent sur la réputation et l'augmentation du volume de la clientèle, ou sur la production et l'établissement de standards rapidement identifiés.

6) Le respect du planning : Dans tous les cas ne considérer une tâche accomplie qu'une fois l'action complète correspondante achevée. Définir préalablement les périodicités appropriées pour effectuer les mesures (journée, semaine, mois) et l'horizon de sa validité (au-delà  le planning sera révisé ou reconduit) .

7) la mise sur le marché de nouveaux produits ( innovations) :  En effet, il est nécessaire d'établir des programmes tels que les frais relatifs à la période de lancement des nouveaux soit couverts par la rentabilité des produits en périodes de maturité dont ils prendront la relève. Nous observerons ultérieurement que les produits ont des durées de Vie spécifiques à leur nature( matrice B.C.G. -Boston Consulting Group -rien à voir avec le vaccin-) et qu'il est nécessaire de prévoir - comme pour les humains - un partenariat intergénérationnel.

A très bientôt pour l'explication du "1%" ...

            

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 11:30

Ce sont les principes dits de :
Organisation  
Universalité
Intégration          O.U.I.        .......   
A priori on est d'accord
Harmonie
Permanence      HAR. PE  .......   
Qui est préférable au violon
Information
Indépendance     I.I.            .......    
Il n'est pas interdit de rire.

Bien entendu vous retenez que mes commentaires ont pour objet de vous fournir un moyen mémotechnique de retenir ces 7 caractéristiques pour le cas où vous n'auriez pas observé, au cours de vos stages,  leur application rigoureuse.
En fait, on a plus de chances de trouver ce dont on croit à l'existence car, dans ce cas, on le cherche.

mais revenons en aux grands principes :
    1) Organisation : ( au sens de démarche organisée)
                  Le contrôleur de gestion, après avoir pris connaissance des modalités de fonctionnement de l'entreprise -  ce qui lui permet non seulement de situer les centres de décision mais les niveaux à risques - doit établir une procédure de contrôle  "sur mesures" donc spécifique à l'activité de l'entité au sein de laquelle il intervient, même si certaines opérations, standardisées, peuvent être confiées à ses assistants éventuels. 
                  
Souvent il dispose d'un support écrit, un listing des contrôles à effectuer ( flexible, car durant la procédure une opération non recensée peut lui paraître opportune) et il coche ( éventuellement en précisant  la date ou l'heure) ce qui a été fait.

2) Universalité : (au sens de l'ensemble des opérations effectuées sous la responsabiilté de l'entreprise)
                  Le contrôleur de gestion  ayant établi le plan de ses interventions, le soumettra au responsable, qui lui a confié ses fonctions, afin d'obtenir son accord sur la taille du périmètre controlé.
                  S' il lui est confié l'entreprise en son ensemble, aucune fonction ne sera dispensée de répondre aux demandes qu'il estime nécessaire de formuler et si l'entreprise est membre d'un groupe, il devra également apprécier les effets des relations avec les autres entités du groupe. S'il intervient au sein de la société mère, il devra vérifier que les travaux inhérents à la production et la présentation du bilan consolidé sont adaptés à la situation. 
              
En particulier il devra porter son attention sur la nature des opérations réciproques et faire apparaître les risques de distorsion éventuellement observés et les implications juridiques et fiscales qui pourraient en résulter .  
                   

3) Intégration : (s'assure que des procédures d'auto-contrôle systématiques garantissent la saisie de  l'intégralité des mouvements et l' intégrité des résultats présentés)
                  rapprochements des résultats analytiques avec le résultat du bilan et explication des différences.
 contrôles par circularisation, inventaires ciblés et par sondages...
                  Cohérence entre les moyens mis en oeuvre et les informations à traiter ( volumes, délais, qualification des opérateurs) ainsi qu' entre les résultats apparents et l'observation de l'état patrimonial.
                 
En particulier il constatera, au niveau des services, si les variations d'effectif sont en corrélation avec l'évolution des attributions ( volume, nature).  

4) Harmonie : (Les modalités du contrôle de gestion doivent être en harmonie avec les besoins et les moyens de l'Entreprise)
                     En effet la mise en place d'un système de contrôle de gestion dépendra non seulement de la nature de l'activité de l'entreprise mais encore des exigences de son environnement et des moyens financiers qu'elle est en mesure d'attribuer pour améliorer ses ressources administratives. 
                     Son apport, pour l'organisation, que ce soit en matière d'orientation des stratégies ou pour veiller à la sauvegarde du patrimoine, doit être en rapport avec le coût engagé.
                   
Il apparait souvent, par la suite, des effets positifs non programmés mais appréciés car l'observation  est souvent un facteur de créativité.

 5) Permanence : ( permanence des méthodes de présentation des données et d'expression des résultats)
                    Afin de pouvoir apprécier l'évolution des performances, le contrôleur de gestion doit veiller à ce que les critères significatifs de mesure des résultats demeurent stables.
                     Si un changement de méthode s'avère opportun, il devra présenter les anciennes conclusions en utilisant les nouveaux paramètres pour que la comparaison reste possible et faire remarquer l'amélioration de "l'image fidèle" qui justifie la modification des règles d'analyse.  -
par exemple, nouvelle conception des centres de regroupements de frais ou changements d'unités d'oeuvre (critères d'affectation des charges) afin d'estimer de façon plus rationnelle les coûts de revient des produits commercialisés- ).
              
Tout autant que ce travail soit compatible avec le principe d'harmonie : Si le coût de la comparaison est improductif et présente peu d'intérêt il n'indiquera que les effets probables influencés par la nouvelle présentation 

 6) Information :  non pas celles reçues (voir intégration) mais celles communiquées aux destinataires  
                    On distingue essentiellement 2 types d'informations: Celles utiles au pilotage et celles qui constituent un inventaire de l'existant et une analyse synthétique des résultats d'une période écoulée. 
                    L'information doit être fiable et (véry fiable) vérifiable, objective et impartiale. le contrôleur de gestion devant adopter une attitude neutre vis à vis du destinataire. 
                    L'information doit être pertinente c'est à dire utile à celui qui la reçoit , donc en relation avec ses besoins et dans des délais lui permettant d'en exploiter la connaissance.
                    L'information doit être traduite dans un "langage" compréhensible par le destinataire utilisateur.
                    La présentation sous forme de "tableau de bord" est la plus courante, en ce qui concerne les informations  qui ont pour finalité des opérations de  pilotage 
               Arbitrages: Il faudra parfois choisir en conscience entre la rapidité et l'exactitude.
                    En matière de pilotage, il est souvent préférable d'obtenir des informations rapides même si elles ne sont que des approximations correctes. En matière de diagnostic, il faut privilégier l'exactitude, preuves à l'appui.

               On remarquera que les destinataires se situant en haut de l'organigramme recevront des tableaux de bord plus synthétiques que ceux qui se situent au niveau des services opérationnels,
même si les observations, que le contrôleur de gestion estime  avoir un impact stratégique important, apparaissent en annexes aussi bien sur les tableaux des agents directement concernés que sur les documents destinés aux dirigeants.                    
                     Les informations qui sont des diagnostics (motivés et justifiés) sur les impacts, au niveau du patrimoine et de l'activité, de décisions adoptées pendant une période écoulée, seront présentées sous forme de rapport  faisant apparaitre les critères ( ratios...) qui démontrent que les objectifs ont été atteints, ou sont en voie de l'être, ou doivent être révisés, si ce n'est abandonnés.
 
7) Indépendance : Le C. de G. doit avoir accès à toutes les informations qu'il estime utiles à l'exercice de sa mission. 
                     Si certaines ne peuvent lui être communiquées, il formulera les réserves qui s'imposent et précisera que les résultats qu'il présente se rapportent à une étude limitée, qui pourra être développée sur demande, car elle ne couvre pas l'intégralité de la problématique Entreprise.
                      Par ailleurs, suivant le système de traitement des données, quand les procédures de report seront automatisées, il centralisera son attention sur la fiabilité de la saisie des données ( qualité de leur affectation et  exhaustivité). Les autres contrôles, en la matière, ne donnant lieu qu'à des opérations de sondages "au hasard".
                   
  Enfin, Il déterminera les méthodes qu'il estime les mieux appropriées, en fonction de la nature de l'activité de l'entreprise et de son organisation, pour obtenir des résultats significatifs et opérationnels.

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Présentation

  • : Le blog de Françoise ANRIGO - MARTIN
  • : Vision du contrôleur de gestion des stratégies d'entreprises et des stratégies politiques et recherche du pilotage optimum en fonction de l'évolution sociétale
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  • Françoise ANRIGO - MARTIN
  • Chef comptable puis Auditeur, puis Professeur et, désormais, également Maitre Praticien en PNL.

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Pour les Etudiants, Entrepreneurs de demain et pour les Chefs d'Entreprises d'aujourd'hui.

         Afin que chacun progresse sur son chemin professionnel qui est une des voies d'accession au plateau d'excellencelà où le raisonnement atteint la vitesse de l'intuition dont il ne se distingue que par le sentiment de certitude qui l'accompagne. L'action juste (forme, fonds et délai) en résulte.
      J'invite, ceux qui viendront jusqu'à ce blog, à proposer leurs avis en utilisant la rubrique "commentaires"

                      De Fonds Sérieux, de Forme Joyeuse :  ---------------------> 
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                                F. A-M

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