J'ai reçu aujourd'hui un mail de mon grand frère, "Le Chien et le Chacal" qui montre que le chien, riche, opulent, gentil, généreux, pas malin, s'est fait piéger un jour par le pauvre chacal qu'il a voulu nourrir de ses biens, pour son mal. Signé Jean de La Fontaine
L'allusion était claire: Méfions-nous des pauvres.
Les pauvres, je maîtrise car en sachant compter
A condition aussi de bien s'organiser
On reste décideurs et si on est des sages
On fixe avec rigueur les règles des partages.
Ce qui m'inquiète plus c'est les riches voisins
Libres de s'enrichir en confisquant nos biens.
Facile d'acheter, quand pour avoir l'argent
C'est la planche à billets qui fonctionne à plein temps
Anticipant à peine, les devises créées
Sont l'investissement qu'elles vont rapporter.
Pour illustrer, ami, mes craintes justifiées
Je t'offre cette fable que je viens d'inventer.
Il était une fois
Un très riche Chinois,
Buveur de thé comme ses frères,
Qui, voyant de chez lui l'espace retrécir
Ou plutôt l'effectif de ses pairs s'agrandir,
Se dit qu'il lui faudrait envahir un terroir
Et ce, dès le matin, pour préparer le soir.
Mais comment faire
Quand il est impossible de croiser le fer
Le fer oui, mais pas l'or
Et il eut cette idée, qu'avec fierté il signe,
Il voit ses gouvernants et leur dit : Y a des vignes
Que je peux acheter. Créez de la monnaie
Et je vous garantis qu'elle aura la valeur
Des chateaux achetés à ces fous de vendeurs.
Sitôt dit, sitôt fait.
Adieu vignes et terres
L'Europe ne peut plus concurrencer ses frères
Car l'euro associé à l'appat de l'argent
C'est l'outil qui fera de nos gens des mendiants.
Dernier stade d'humain avant l'état d'esclave
Mais c'est dans 50 ans. Temps qu'il faut au volcan
Pour projeter sa lave.
La monnaie, parait-il, précède la richesse
Quand il faut être trente pour créer ce moyen
Avec droits de véto et tout le saint frustrin
Les cours d'economie s'étiolent dans les livres
Et les générations perdent leur savoir vivre.
Voila mon cher frérôt
D'où vient le plus grand mal
C'est accueillir le riche
Et son fric, arsenal
C'est pire à mon avis que d'être mis dehors
Car c'est rester chez soi, mais serviteurs de l'or
Qui nous a achetés : C'est vivre en étant morts.
Alors comment lutter contre cette invasion
Car pleurer sur son sort n'est pas la solution.
Je te l'offre, mon cher Président attaché
A la monnaie Euro qui ne peut s'étaler
Que par l'endettement qu'il te faut limiter.
Le seul moyen ici pour sauver le terroir
C'est de créer la Loi. Suffit de le vouloir
Pour donner à L'Etat un droit de préemption.
Si un bien est à vendre : Après estimation
C'est l'Etat, qui tuteur des générations
Constituées bien sûr des enfants du pays
Imposera son choix, et sera acquéreur.
Il pourra, par la suite, en devenir vendeur
Mais en privilégiant le lien de parenté
Choisira l'acheteur parmi ses héritiers.
Les Enfants d'un Etat, quand tout se passe bien
Ce sont, on le sait tous, ceux de ses citoyens.
Et voilà !
La Fontaine ne pouvait écrire sur ce thème
Mais s'il l'avait connu, il aurait fait de même
Avec des animaux, sans doute, j'en conviens
Eh bien amusez-vous : Voici des chats, des chiens,
Des renards, des belettes et des petits lapins,
Cela vous distraira ce dimanche matin.
Moi, je vais prendre un bain!
Françoise