Tout d'abord il me parait opportun de rappeler les différents niveaux d'accession au savoir, identifiés par la discipline désignée "PNL", dont le mérite fondamental est de désigner ce que nous savions déjà mais confusément, donc dans le désordre et, en conséquence, difficilement accessible.
1er niveau : On est ignorant et on l' ignore
2ème niveau : On est ignorant et on le sait
3ème niveau : On est conscient de nos connaissances et on choisit par le raisonnement celles qui optimisent nos interventions
4ème niveau : On est "connaissant" et on n'a plus besoin de choisir les connaissances utiles : elles se manifestent spontanément ... A ce stade, on pourrait croire que nous suivons notre intuition.
Un exemple du 4ème niveau peut se constater de manière simpliste quand on trouve les mots qui nous permettent de participer à une conversation spontanée.
Un exemple moins évident apparait quand un professionnel de haut niveau situe "immédiatement" la problématique majeure d'une situation et les solutions optima.
L'intuition ne serait-elle donc qu'un raisonnement ultra-rapide et ultra-performant qui justifierait que la Raison du plus Fort (au sens de performant) est toujours la meilleure ?
Comme SPINOZA doit-on en conclure que la Société la meilleure est celle que gouverne la Raison ?
Ou la raison n'est-elle qu'un excellent serviteur au service du Coeur mais en aucun cas le Maitre apte à choisir les stratégies et les orientations de l'Evolution Sociétale et de Celle des entités qui la constituent dont les Entreprises, les Ménages et l'Etat ?
Cela me rappelle une revendication d'étudiants en Finances qui trouvaient que l'on accordait trop de place à l'enseignement des règles comptables, lesquelles leur semblaient relativement peu utiles pour leurs analyses.
Je leur avais répondu exactement en ces termes :
"Le valet performant se fera transparent à l'heure du banquet
Le valet maladroit, lui s'entend et se voit, lequel doit-on virer ?
Enfin, si la lumière d'un seul coup s'éteignait
L'objet que tu préfères, alors, disparaitrait."
Je crois qu'effectivement, l'intervention de la raison, surtout si elle n'apparait pas avec évidence au niveau des performances réalisées au point que l'on peut croire qu'elles résultent de décisions intuitives, est tout à fait souhaitable.
Néanmoins quand ce serviteur, d'autant plus nécessaire que le domaine du Coeur à gérer est étendu, choisit la mutinerie et se désigne le Maitre, la punition ne se fait pas attendre :
La pire consiste à lui laisser les commandes... Ce ne sera alors que lorsque le bateau coule, et que la Vie devient vraiment en danger, que le Coeur reprendra la barre et acceptera le retour de l'enfant prodigue (Raison) à sa juste place qu'il aura appris à situer, mais au prix fort.
En conclusion : Que l'intuition soit reconnue comme la phase la plus élaborée du raisonnement performant mais que l'on n'oublie pas "Qui est servi" et "Qui est le serviteur", que ce soit à notre niveau individuel ou au niveau de notre Vie Sociale.
A bientôt
Françoise -L.
commenter cet article …