Ceux qui auraient la tentation de répondre "OUI", parce que telle ou telle Loi convient parfaitement à leur comportement choisi, devraient feuilleter les livres d'HISTOIRE, des Pays de leur choix, et ils auront alors de multiples occasions de constater que :
- L'obéïssance aux Lois a souvent été le prétexte à des millions de comportement horribles, ne serait-ce que les guerres, dont les acteurs n'avaient pas à assumer les responsabilités, dans le meilleur des cas.
Dans les pire, ils en éprouvaient même de la fierté quand était reconnu leur comportement héroïque, aussi cruel soit-il, en récompense de leurs courageuses prises de risques personnels.
- La Désobéïssance d'hier devient souvent attitude glorifiée aujourd'hui ou dès demain.
Je vous recommande les paroles de la chanson "la guerre de 14/18" écrite par Georges BRASSENS. Je ne m'en lasse pas.
La LOI ne peut donc pas remplacer les impératifs de la conscience propre et sa seule exigence consiste à ne pas pénaliser ce qui est conforme à son texte, tant que celui-ci est valable.
A présent je vais aborder des sujets d'actualité sensibles :
L'Avortement :
- Ce n'est pas parce qu'il est autorisé par la Loi que l'on peut obliger une femme enceinte à avorter.
- Ce n'est pas parce qu'il est autorisé par la Loi que l'on peut obliger un médecin à le pratiquer
Par contre, c'est parce que la Loi l'autorise que toute femme doit pouvoir être informée de la procédure à suivre, si elle veut avorter
Et, au même titre, qu'un médecin, qui ne veut pas y procéder, doit être obligé de donner à la demanderesse les coordonnées de ceux qui accepteront, sans réticence, de répondre à sa demande
Puisque la Loi existe c'est qu'il existe une partie de la Population volontaire, à son origine.
Ces conditions sont même sécurisantes car on sait qu'un travail fait à contrecoeur est souvent, inconsciemment, mal fait. Dans le cas, présent, les conséquences - aussi involontaires soient-elles - pourraient être dramatiques.
Le Mariage pour Tous :
- Ce n'est pas parce qu'il sera autorisé par la Loi que l'on peut obliger un couple vivant ensemble à le contracter (même s'ils ont déjà procréé)
- Ce n'est pas parce qu'il sera autorisé par la Loi que l'on peut obliger des officiants à le célébrer.
Par contre, c'est parce que la Loi l'autorisera que Tous pourront exiger de le contracter
Et, au même titre, qu'un officiant qui ne veut pas y procéder, doit être en mesure de donner aux demandeurs les coordonnées de ceux qui accepteront, sans réticence, de répondre à leur demande
Puisque la Loi existe c'est qu'il existe une partie de la Population volontaire, à son origine.
Ces conditions sont bénéfiques car si les prétendants à leur nouveau statut sont indifférents à la qualité de la cérémonie, cela n'implique pour eux aucun changement, mais s'ils lui accordent quelque importance, ils seront infiniment mieux accueillis par une personne qui est en accord moral avec la procédure.
Il n'y a pire acceuil que celui qui, contraint à des félicitations en contradiction avec ses valeurs, utilise l'humour avec intelligence et férocité pour agresser légalement ses interlocuteurs. Vous voulez un échantillon ?
Alors, Merci Monsieur HOLLANDE d'avoir précisé cette évidence, même si je ne suis pas aujourd'hui directement concernée par cette problématique.
( Demain ? Je n'en sais rien. Ce pourrait être par ricochet. L'homosexualité n'est pas héréditaire et l'observation nous a démontré que l'hétérosexualité, non plus)
L'Euthanasie : Actuellement le sujet n'a pas encore été soumis à législation.
Toutefois, il me semble que les réponses devront être de même nature, si un jour la Loi Française permet cette pratique.
Dans les 3 cas, quelle que soit l'attitude de celui qui refuse sa participation, cela n'implique pas qu'il condamne ou méprise qui interviendra.
Ce n'est pas parce que je ne pratique pas le jeune du Ramadan ou celui du Carême, ou d'autres dont je ne sais même pas qu'ils existent, que je porte une appréciation négative sur ceux qui le font.
Simplement nos exigences de conscience sont différentes. Elles n'obligent en rien ceux qui ne les partagent pas, mais grâce à la Loi (sur la laïcité = liberté de pratique religieuse), elles sont un choix possible pour ceux qui les appliquent.
Par contre, en ce qui concerne, non pas les individus capables (au sens juridique) de choisir leur mode de Vie, mais ceux qui ne le sont pas (dont les enfants), la problématique sort du domaine du social exclusivement et me parait de la compétence préalable des scientifiques.
Voilà pourquoi, si "le mariage pour tous" me parait ne pas être en contradiction avec l'expression de la Liberté individuelle, pour l'adoption qui va sceller, avant l'expression possible de leur volonté, les conditions de vie des enfants, je suis CONTRE tant que des Psychiatres et Psychologues n'auront pas donné leur aval.
A la limite, pour les situations déjà constatées, il suffit que des Assurances soient contractées pour la protection de l'enfant, s'il arrive un accident à leur parent unique.
Et, la possibilité d'adoption, à la majorité de l'enfant, sous réserve de l'accord de celui-ci.
Ainsi, les enfants seront au moins protégés, pendant leur scolarité, des remarques assassines des autres enfants.
Il leur en faut beaucoup moins !
Surtout chez les plus malheureux qui trouveront enfin plus fragiles qu'eux-même en tant qu'escabeau à leur propre condition.
Eh oui ! Chez les enfants, la violence sur le bouc émissaire, "en tant que courte échelle" qui leur permet d'atteindre le palier de leur propre estime minimum, c'est courant. Quand ce n'est pas déjà un jeu !!!
Interrogez des enfants... des tatas... si vous avez quelques réticences à me croire.
Hélas, on en voit aussi des exemples au niveau du monde des adultes !!!
L'immaturité chronique des pratiquants ne diminue pas systématiquement la souffrance des cibles.
C'est même parfois pratiqué en tant que stratégie d'entreprises !!! Stratégie destinée à provoquer le départ des ciblés qui, en cas de dérapage, peut aboutir au suicide de l'intéressé (ce qui n'était pas la forme de départ préférée par les auteurs).
Donc laissons aux Lois leur esprit (Montesquieu) et gardons le nôtre.
Qu'elles soient comme des bons parents protectrices sans être étouffantes et encore moins tyranniques.
Et que notre créativité leur permette d'évoluer afin de consituter des boucliers efficaces mais pas des camisoles de force.
Françoise