(Ce qui n'est pas sa finalité première, tout comme un bistouri n'est pas prévu pour égorger son prochain)
Imaginez une personne marchant dans la rue avec une cagoule sur la tête empêchant quiconque de la reconnaître : Le premier témoin qui la croise (même sans être policier) pensera que si l'individu se cache ainsi c'est parce que :
soit il prépare un mauvais coup soit il l'a déjà fait et se cache.
A mon avis, il n'ira pas loin avant d'être arrêté.
Imaginez à présent une personne vêtue d'une BURKA (ou burqa), à condition que cette tenue soit suffisament vulgarisée et médiatisée (à vous d'observer qui y participe), le premier témoin venu pensera que c'est :
- soit une femme manifestant sa désaprobation par rapport à la liberté des moeurs (A excès d'un côté (à son avis) excès opposé par souci d'équilibre),
- soit une fille, ou une épouse, obéïssant à une autorité familiale ou à ses convictions religieuses.
Pas besoin d'être Arsène Lupin pour concevoir sans difficulté l'intérêt de cette tenue pour se protéger de toute présomption de culpabilité présente, passée ou à venir.
Il est donc évident qu'aucun Etat laïque, qui a institué l'établissement de cartes d'identité avec photographie de l'individu pour permettre sa reconnaissance par n'importe quel intermédiaire chargé de lui remettre un document personnel, ne peut accepter le port de ce vêtement dans quelque lieu public que ce soit.
Ce n'est pas pour des raisons d'Identité Nationale car cette tenue - tout comme le nudisme, pour d'autres motifs - ne serait pas plus tolérée pour un étranger, même en situation hyper-régulière ou touristique, se promenant dans nos paysages publics.
En fait, c'est une raison de SECURITE INTERNATIONALE.
Et cette précaution ne date pas d'hier, encore moins d'aujourd'hui ou de demain (après le débat IN) mais de l'époque ou a été institué le règlement qui oblige toute personne non blessée à sortir de chez elle le visage à découvert et tout individu, Français ou non, à être détenteur d'une pièce d'identité (Passe-port, éventuellement) dès l'affirmation de son autonomie.
C'est bien simple, je n'étais pas née... que cette mesure était déjà en application. C'est dire !
Alors que l'on prenne des gogos pour des gagas... c'est le problème des gogos.
Mais que l'on essaie de faire gober à l'ensemble de mes compatriotes et à nos partenaires internationaux que l'Identité Nationale est un motif qui se substitue à celui de la Sécurité Internationale, pour justifier par des raisons de "compassion" l'interdiction de la Burka qui, sous son aspect laïque, apparaît comme une cagoule améliorée, c'est, à la limite, vexant.
Or ceux qui veulent nous faire confusionner ne sont pas des plus sots :
Ils n'auraient pas le positionnement sociétal où ils se trouvent.
Comment ont-ils pu imaginer que leur argumentation serait crédible ? Quels sont les indices ou quels sont nos comportements leur ayant permis de le penser ?
Nous sommes peut-être un bon public et apprécions les prestations théatrales, à la scène ou à l'écran.
N'empêche qu'une fois la fin de la séance, ou dès la prochaine émission, nous savons reconnaitre la Science de la Fiction.
La preuve : Toi qui me lis et moi qui écris.
A bientôt
Françoise-L.
NB : A ceux qui émettent des doutes sur le fait qu'une démarche masculine peut apparaître féminine pour cause de Burka, je répondrai : Suffit de petits talons fins pour que la démarche de l'Un soit proche de celle de l'Une...
Ceci étant il y a certaines démarches d'Unes qui, sous burka, pourraient apparaitre comme démarches d'Uns.