La Bêtise, la Médisance ou le Clientélisme fanfaron ?
Exaequo !
Une fois de plus, nous avons essentiellement entendu des critiques du gouvernement actuel.
Des critiques arbitraires, le plus souvent, car sans critère tangible donnant des preuves des affirmations, du genre "nous emmene dans le mur"... j'en passe et des pire.
Je reconnais que je regrette parfois certaines initiatives du gouvernement actuel.
Celles que je trouve dans le prolongement du SARKOZYSME.
L'organe ne qualifie pas la fonction. Ce n'est pas parce que le gouvernement est de gauche que le comportement qu'il choisit, ou évite, est une initiative gauchiste.
En particulier la réaction actuelle, vis à vis des Entreprises qui veulent liquider leur site, s'apparente à celle d'un gouvernement de droite qui tenterait un peu d'adoucir la chute. Pourquoi adoucir la chûte ?
Parce que, même si elle est violente, il restera des survivants qui entretiendront la mémoire de leurs héritiers de la misère.
Alors, vu le pouvoir de l'effectif relatif 20/80, si ce sont les 20 qui ont les privilèges, ce sont les 80 qui vôtent...
Et parmi eux, les simagrées ne suffiront plus à inoculer l'illusion qu'ils pourraient un jour appartenir au camp des 20, une fois l'éducation démocratisée.
J'ai voté F. HOLLANDE, pas JM. AYRAULT qui me parait, en fonction de son parcours et de ses choix, un transfuge des 80 vers les 20.
En effet, il semble avoir non seulement muselé les membres de son équipe, mais presque, aussi, son supérieur hiérarchique lui-même.
Celui-ci lui a délégué les stratégies de Politique intérieure, et se trouve actuellement trop préoccupé par la situation Internationale pour reprendre la main sur le terrain de notre pain quotidien.
Or, il y a urgence.
Non pas parce que la Droite menace sérieusement la position des "80" sur la Gauche, (A l'exception du Front National qui n'est pas une Droite car c'est avant tout un Front Nationaliste, comme son nom l'indique), mais parce que si le SOCIALISME continue une politique proche du SARKOZYSME, Au prochain choix l'alternance n'opposera plus que les extrêmes.
Que d'opportunités manquées en si peu de mois !
Toutes celles semées par les ex-au pouvoir et qui, administrées avec intelligence auraient pu donner un sens Politique à la phrase "le Mal est le berceau du Bien" (alors que pour le moment on aurait plutôt tendance à constater la maxime "l'Enfer est pavé de bonnes intentions" Ce qui n'exclue pas que de mauvaises aussi).
Toutes ces Entreprises qui avaient gardé dans leurs tiroirs les plans de licenciement, ou qui étaient en cours de Règlement Judiciaire, auraient pu devenir la terre fertile d'une réorganisation pacifique d'une société sortant de crise.
Le "Ministre du Redressement Productif" aurait pu libérer les salariés menés au sacrifice sur l'autel du Dieu FRIC, si son chef ne lui avait pas, semble-t-il, intimé l'ordre de ne s'occuper que de ses boutons de manchette et de se contenter de lire ce qui lui était écrit sur la partie amidonnée de ses manches de chemise.
Si je formule une telle présomption c'est parce qu'Il avait commencé avec la vigueur que laissait présumer sa candidature en tant que Président et que je croyais à l'origine de son recrûtement pour cette fonction.
Dois-je admettre mon erreur et dois-je admettre que le critère retenu n'était que l'image, laquelle, non fixée par le révélateur, devait s'effacer rapidement ?
Mais observons les retournements de veste depuis : Cela donne le tournis !!!
Retournements de veste ?
Ne voudrais-tu pas dire l'échange de veste contre des camisoles ? Oui. Mais je n'ose pas.
Pour le moment, donc, nous les électeurs de gauche, ne sommes pas du tout contents de la stratégie de Politique intérieure qui parait avoir pour objectif essentiel de séduire ceux qui n'ont pas vôté pour le nouveau Président.
Comment faudra-t-il leur faire comprendre, que ceux qui sont attachés aux privilèges UMPiens ne vôteront jamais pour quiconque d'autre ? Même en sacrifiant les 3/4 de nos contemporains à leur apétit insatiable !
Alors, empruntant à DE GAULLE - non présumé communiste et dont se déclarent disciples tout autant les Uns que les Autres - ses réflexions d'après crise, je cite :
"Plus le trouble est grand, plus il faut gouverner"
Cela signifie-t-il que je suggère de suivre son exemple de Nationalisations Intensives ou assimilées : Renault, Sécurité Sociale, Transports Aériens, Banques, EDF et SNCF, qui ont inspiré le gouvernement Chinois dont l'évolution sociétale du peuple témoigne de l'efficacité ?
Ou que je choisis le modèle de la stratégie fiscale de ROOSEVELT (moins communiste que lui, tu meurs) qui a augmenté les impôts des plus fortunés jusqu'à 75%, en temps de crise, pour rétablir l'équilibre financier en 5 ans, ce qui a permis à ses successeurs de réviser cette stratégie mais qui ont sombré dans l'excès inverse dont le débordement arrive jusqu'à nous ?
Eh bien, NON.
A chaque époque ses outils.
Les Nationalisations c'est l'époque ou les érudits n'appartenaient qu'à une classe sociale, essentiellement.
Avec le développement de l'Education, même entravé aussi fort que possible par ceux qui voulaient garder le monopole du savoir et du savoir faire, l'Etat peut se contenter d'assurer la médiation pour le passage d'une Gestion libérale à une Gestion Sociétale.
La séparation de la rémunération du Capital et de celle du Travail.
UN Exemple : Une entreprise rentable (sans les prélèvements directs ou indirects des associés) veut licencier :
L'Etat utilise son droit de préemption et devient acquéreur prioritaire mais temporaire avec un contrat de revente à crédit aux salariés. Les anciens associés gardant la possibilité de devenir prêteurs et d'encaisser non plus des dividendes stériles mais des intérêts sur les avances consenties aux nouveaux propriétaires.
Voilà tout ce qui doit être mis en oeuvre désormais et si je regrette que cela n'ait pas déjà commencé, je me réjouis quand même de ce à quoi nous avons échappé, si je me réfère ENFIN à ce que j'ai entendu lors du débat d'hier soir.
Là encore, je cite :
- Niveau Fiscal :
1) Les impôts ont augmenté sous la présidence SARKOZY, François FILLON l'a reconnu.
Or l'ISF avait été très fortement diminué.
Suivant le principe des vases communiquants, si le TOTAL augmente et que la participation des plus riches diminue, pas besoin de sortir de Maths Sup pour constater que ce sont les moins riches qui non seulement payent plus que leur part d'avant mais encore payent la diminution de la taxation des plus riches (Voir mon article sur l'exonération de la Taxe Foncière et de la taxe d'Habitation qui fut d'actualité à cette époque) !!!
2) Pour l'ISF, ce n'était qu'une étape car elle n'avait pas encore, jusqu'à hier soir, été affublée de la responsabilité d'avoir un coût fatal !
3) Hausse de TVA qu'implique la taxation de l'intégralité des revenus des plus pauvres (qui consomment tout et même au-delà) et de 20% des revenus des plus riches qui économisent 80% de leurs revenus, économies non soumises à TVA ( à moins que ceci reste à inventer : TVA sur revenus économisés !)
- Niveau Social :
Heureusement que j'étais assise quand j'ai entendu François FILLON déclarer qu'il serait opportun de :
SUPPRIMER du DROIT : LA DUREE LEGALE DU TRAVAIL !!!
Traduction : Retour à l'Esclavage si les affamés en conviennent avec les affameurs.
Formulation Politiquement correcte : Négociations inter-entreprises
Et COPPE : Lui, s'est contenté de dire (d'ajouter) que dans une optique de compétitivité, les modalités de licenciement devraient être nettement plus souples ! Côté employeur, évidement.
Je ferai l'impasse sur l'énormité de l'histoire du "petit pain au chocolat" confisqué au petit blanc sortant de l'école par le censeur musulman qui passait par là, en période de Ramadan.
Moi j'ai vu des ivrognes dans la rue Ramadan ou pas.
Niveau viennoiseries, je préfère la chanson de Jo DASSIN, ça me détend.
A présent, Parlons-en de la compétitivité. Avec qui ? A quel niveau ?
- Si c'est au niveau des coûts, pour s'aligner sur les niveaux de rémunération des salariés les moins chers (Chine, Inde...) ce n'est pas en diminuant tous les salaires de moitié que cela suffira.
Vous me direz, dans ces pays à forte natalité, si la mortalité des travailleurs (non soignables car pas de Sécurité Sociale ou assimilée) est élevée, le remplacement aussi.
- La question qui demeure est : Qui achètera alors les stocks ?
Et voilà. la boucle infernale est bouclée.... mais il faudra peut-être plus de 50 ans pour arriver à la veille de la "pauvresseté" généralisée.
Alors, Effectivement, revenons à l'exigence de compétitivité mais pour le cycle complet.
Cherchons et Trouvons comment établir des partenariats inter-travailleurs d'entreprises différentes ayant en commun le souci d'une rémunération correcte des employés afin que ceux-ci achètent les produits fabriqués par ceux-là et réciproquement.
Orientons nos actions pour développer le pouvoir d'Achat et donc de Vente, pas le pouvoir de produire à coût incompatible avec un niveau de vie collectivement correct.
Quant à la suppression des 35h.
Ce serait peut-être interessant après la Révolution qui aurait renversé le déséquilibre entre le nombre d'offres d'emplois et celui des demandeurs disponibles.
Est-ce vers cette Solution radicale que les UMPiens veulent nous conduire afin donner du sens à cet objectif ?
Quand les oeufs cassés sont à ce prix, je préfère renoncer pour toujours à manger des omelettes.
Conclusion : Nous avons échappé au pire, Certes.
Mais ne laissons pas le Pire nous rattraper de l'intérieur en nous alignant sur ses stratégies pour tenter d'attirer soit les solidaires jusqu'à l'ouverture de leur portefeuilles, soit les idiots, de l'autre camp. Nos intelligents se suffisent pour assurer la majorité.
A bons lecteurs, salut !
Françoise A-M
Contrôleur de Gestion et titulaire du DGC (Equivalence Expertise Comptable de l'époque où il y avait 2 voies d'accès à l'Excellence en matière deTraitement des comptes et d'Analyse des résultats)
Je sacrifie la modestie à la lucidité par souci d'efficacité et de crédibilité tellement je conçois la stupeur de certains en découvrant cet aspect de la situation.